Quel rôle les innovations technologiques peuvent-elles jouer pour éviter une crise mondiale de l’eau ?
- La demande en eau de la population mondiale qui ne cesse de croître et de s’urbaniser dépasse les ressources disponibles
- D’ici à 2050, on estime que la demande mondiale en eau douce sera supérieure d’un tiers à son niveau actuel, d’où la nécessité d’agir au plus vite
- Les nouvelles technologies offrent des solutions à toutes les étapes du cycle de l’eau
Le lundi 22 mars, nous avons célébré la Journée mondiale de l’eau, l’occasion de sensibiliser la population à la crise mondiale de l’eau. Dans cette optique, Amanda O’Toole, gérante de portefeuille chez AXA Investment Managers, se penche sur les principaux enjeux de l’accès à l’eau et fait part de ses réflexions sur le rôle que la technologie peut jouer pour éviter une pénurie d’eau à l’échelle mondiale.
Qu’entend-on par « raréfaction de l’eau » ?
L’eau répond à des besoins fondamentaux de la population, que ce soit pour des usages domestiques, le chauffage de bâtiments, les processus de production industrielle ou dans le secteur de la santé. Cependant, la demande en eau liée à la croissance démographique — et plus particulièrement à l’urbanisation galopante à l’échelle mondiale — dépasse les ressources disponibles. Environ 4 milliards de personnes n’ont malheureusement pas accès à un système fiable d’approvisionnement en eau pendant au moins un mois par an1 .
Les effets du changement climatique sont bien réels : les conditions météorologiques changent considérablement, ce qui se traduit par des événements climatiques extrêmes, tels que des sécheresses, qui amplifient à leur tour la raréfaction de l’eau et la pollution des ressources hydriques.
Pour ne rien arranger, l’eau est également extrêmement polluée à l’échelle mondiale : environ 80 % des eaux usées dans le monde sont déversées2 — généralement sans être traitées — dans l’environnement, polluant ainsi les rivières, les lacs et les océans. Ces pratiques exposent environ 1,8 milliard de personnes contraintes d’utiliser ces eaux contaminées à des problèmes de santé potentiels3 .
Si rien ne change, la pression exercée sur ces ressources naturelles déjà limitées deviendra intenable, à l’instar du coût que la société devra supporter à long terme. D’ici à 2050, on estime que la demande mondiale en eau douce sera supérieure d’un tiers à son niveau actuel, d’où la nécessité d’agir au plus vite4 .
Pourquoi le secteur de l’eau constitue-t-il une opportunité d’investissement intéressante ?
Conscientes de la nécessité d’agir, les Nations Unies se sont fixé pour objectif d’assurer l’accès de tous aux services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (objectif de développement durable 6). Cela étant, on estime à 114 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 les investissements nécessaires pour y parvenir5 . Par conséquent les gouvernements, mais aussi le secteur privé, devront mettre la main à la poche et soutenir les efforts déployés en ce sens. Cette situation est donc particulièrement favorable aux entreprises du secteur désireuses de mettre au point des solutions innovantes en vue de contribuer à la réalisation de cet objectif mondial.
Quelles sont les innovations des entreprises du secteur ?
D’après les Nations Unies, seul 0,25 % de l’eau de la planète est exploitable6 . Le reste est constitué d’eau salée, d’eau polluée ou est emprisonné à l’intérieur des calottes glaciaires polaires, des glaciers et du permafrost. Au vu de la tendance actuelle, la demande d’eau destinée à un usage domestique, industriel ou agricole devrait dépasser la demande de 40 % d’ici à 20307 , d’où la nécessité de s’appuyer sur une chaîne de valeur complète. En effet, celle-ci doit couvrir la collecte des eaux, le dessalement/la purification, le pompage, la réparation et le remplacement des infrastructures vieillissantes, la logistique et la distribution, mais aussi le suivi de l’utilisation de l’eau à des fins de mesure de la consommation, de facturation et d’efficacité.
Diverses entreprises du secteur mettent au point des technologies prometteuses visant à assurer une gestion durable de l’eau, ce qui crée des opportunités d’investissement très intéressantes. Voici quelques exemples d’entreprises à la pointe de l’innovation dans le secteur de l’eau :
- Gestion de l’eau et des eaux usées
Xylem* fabrique et commercialise des produits destinés à diverses applications liées à la gestion de l’eau et des eaux usées et couvrant toutes les étapes du cycle de l’eau, c’est-à-dire de la collecte au rejet dans l’environnement, en passant par la distribution et l’utilisation. Elle fournit notamment des pompes à eau et à eaux usées, des équipements de traitement et d’analyse, des pompes industrielles, des valves, des échangeurs thermiques et des équipements de distribution.
- Gestion de l’eau
Evoqua Water* répond aux besoins essentiels en eau de ses clients dans un grand nombre de secteurs, dont la production d’énergie, la sécurité sanitaire et la production des aliments et des boissons, la santé ou encore l’industrie. Elle commercialise, entre autres, des systèmes de désinfection, de filtration et de haute pureté.
Thermo Fisher* fabrique une large gamme de produits traitant de la qualité de l’eau, tels que des systèmes de purification d’eau, des analyseurs électrochimiques (mesure du pH et de la concentration ionique), des compteurs, ainsi que d’autres accessoires.
Danaher* commercialise quant à elle des technologies de purification avancées permettant d’analyser, de traiter et de gérer l’eau à l’échelle mondiale. Cette société gère aussi des centres de traitement des eaux usées publics ou privés qui ont pour but de purifier l’eau rejeté dans les lacs, cours d’eau et océans.
- Suivi de l’utilisation de l’eau
Itron* est une entreprise de technologies et de services destinés à optimiser l’efficacité des services aux collectivités. Elle propose des solutions d’analyse et des appareils intelligents dans plusieurs domaines de la gestion de l’eau, notamment la mesure de la consommation et l’utilisation, la distribution et les fuites.
D’autres domaines d’activité favorisent-ils une gestion durable de l’eau ?
La croissance démographique s’accompagne d’une augmentation de la richesse, qui se traduit par une consommation de viande accrue. Or, la production de viande rouge comme le bœuf nécessite environ 11 fois plus d’eau que la production de porc ou de poulet8 . Par conséquent, les consommateurs qui adoptent un régime végan, végétarien ou flexitarien — 70 % de la population mondiale déclare avoir réduit voire cessé sa consommation de viande9 — contribuent à préserver les ressources en eau et à limiter l’empreinte carbone liée à l’alimentation.
Les nouvelles technologies peuvent également permettre de rendre l’agriculture et la production alimentaire plus durables et améliorer ainsi l’efficacité des pratiques en matière de préservation et d’utilisation de l’eau.
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