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Que faut-il retenir ?
Selon une première estimation du ministère américain du Commerce, le PIB américain a progressé à un taux annualisé de 6,4 % au premier trimestre 2021. Fruit d'un programme de relance budgétaire de grande envergure, ce chiffre représente le deuxième plus fort taux de croissance depuis le troisième trimestre 2003. Le président américain Joe Biden a proposé la dernière partie de son programme de dépenses de 6 000 milliards de dollars sous la forme d'une enveloppe de 1 800 milliards financée par l'impôt et destinée à élargir l'accès à l'éducation et à la garde d'enfants. Mercredi, la Réserve fédérale a laissé ses taux et ses achats mensuels inchangés. Le communiqué de la Fed ne mentionne plus de risques « considérables » pour les perspectives, tandis que le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré que les hausses de prix attendues au cours des prochains mois seraient « transitoires ».
Dans le monde
La banque centrale du Japon a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour tenir compte du raffermissement de la demande intérieure et extérieure, mais elle a revu à la baisse ses perspectives en matière d'inflation, précisant que celle-ci devrait rester nettement inférieure à l'objectif fixé. La Banque du Japon table sur une croissance de l'économie du pays de 4 % cette année (contre une prévision initiale de 3,9 %) et de 2,4 % l'an prochain (contre 1,8 % précédemment). Elle a maintenu son taux directeur inchangé à -0,1 % et abaissé ses prévisions en matière d'inflation pour l'année en cours à 0,1 %, contre une estimation de 0,5 % annoncée en janvier. L'inflation devrait désormais atteindre 0,8 % sur l'année se terminant en mars 2023 et 1 % l'année suivante, des chiffres nettement inférieurs à l'objectif de 2 % de la banque centrale.
Le chiffre de la semaine
660
Le Parlement européen a ratifié l'accord commercial post-Brexit entre l'Union européenne et le Royaume-Uni à une majorité de 660 voix contre cinq et 32 abstentions. L'accord de commerce et de coopération était appliqué à titre provisoire depuis janvier et son adoption officielle a été saluée par le Premier ministre britannique Boris Johnson qui l'a qualifiée de « dernière étape d'un long voyage ». Cet accord concerne toutefois les échanges de biens entre l'UE et le Royaume-Uni et non le secteur des services, qui domine l'économie britannique.
Éclairage
Loi de Say
Egalement connue sous le nom de « loi des marchés », la loi de Say suggère que l'offre crée sa propre demande, de sorte que la croissance économique peut être stimulée par l'augmentation de la production qui, à son tour, accroît la demande. L'économiste Jean-Baptiste Say a écrit en 1803 que « les hommes achèteront d'autant plus qu'ils produiront davantage », mais les opposants à cette théorie soulignent qu'une surproduction peut survenir, notamment en période de récession.
Prochaines échéances
Les derniers indices PMI des directeurs d'achat du secteur manufacturier dans la zone euro et aux États-Unis seront publiés lundi, suivis mardi de ceux de la Chine et du Royaume-Uni. Les PMI des services et les PMI composites de la zone euro et des États-Unis seront communiqués mercredi. La Banque d'Angleterre se réunira jeudi pour fixer ses taux d'intérêt. Le même jour sera publié le procès-verbal de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque du Japon. Les PMI des services et les PMI composites du Japon, de la Chine et du Royaume-Uni sont également attendus jeudi, tandis que les balances commerciales de la Chine et de l'Allemagne seront annoncées vendredi, de même que les chiffres de l'emploi aux États-Unis.
Avertissement
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